L'actualité de la crise : ON ATTEND LA BCE, AURONS-NOUS LA FED ? par François Leclerc

Billet invité

Le comité monétaire de la banque centrale américaine va se réunir mardi et mercredi, dans le contexte d’un nouveau ralentissement de la croissance du pays – +1,5% au second trimestre – qui se poursuit depuis le début de l’année. Que va-t-il bien pouvoir décider cette fois-ci ?

Deux opérations successives de quantitative easing (assouplissement quantitatif) baptisées QE1 et QE2 ont déjà permis à la Fed d’injecter 2.300 milliards de dollars en achetant des obligations du Trésor ou des titres émis par des organismes de refinancement hypothécaires. Une troisième opération de création monétaire est depuis pendante, au vu des résultats mitigés des deux précédentes.

La Fed n’est pourtant pas restée les bras croisés, ayant lancé puis prolongé un programme intitulé « swift » d’un montant de 647 milliards de dollars, qui vise à augmenter la maturité de la dette en sa possession, afin de faire baisser le taux des titres longs sur le marché et de contribuer par ses achats au financement à long terme de la dette. Pour ce faire, elle procède à des échanges de titres au sein de son portefeuille : maturité courte contre maturité longue, sans création monétaire. Elle a aussi annoncé que son principal taux directeur resterait quasiment nul, « au moins jusqu’en 2014 », afin de donner aux établissements financiers visibilité et assurance.

Va-t-elle ou non aller cette fois-ci plus loin ? On va le savoir sans tarder. Mais une autre question restera sans réponse, au moins dans l’immédiat : quel effet une nouvelle injection monétaire pourrait-t-elle avoir ? Le débat à ce sujet s’est déplacé et au spectre d’un départ inopiné de l’inflation causé par une création à répétition a succédé une interrogation sur la capacité de la Fed à relancer la machine économique, Ben Bernanke, son président, accordant désormais toute son attention aux risques de déflation et n’hésitant pas à le dire.

La crise européenne a été mise en avant comme étant à l’origine des « vents contraires » auquel l’économie fait face, escamotant ses problèmes propres. La période électorale actuelle n’est pas propice à l’introspection, ni à l’anticipation de ce que fera le président nouvellement élu face au mur budgétaire en fin d’année. Faute d’accord sur des mesures de réduction du déficit au Congrès, un paquet de dépenses publiques et de réductions d’impôts expireront en effet automatiquement à cette échéance, mécontentant tout le monde mais permettant à chacun de se renvoyer la responsabilité. La réduction de la dette américaine n’a pas plus de solution que les autres.

L’impasse enregistrée dans la zone euro ne lui est donc pas spécifique. Le cousin britannique ne se comporte pas mieux non plus : selon une première estimation de l’Office des statistiques nationales, le PIB a diminué de -0,7 % au deuxième trimestre. Pour la troisième fois consécutive, une baisse est enregistrée, un phénomène de récession jamais enregistré depuis 1955, date de création des statistiques trimestrielles. À noter que le résultat définitif est généralement en baisse par rapport à l’estimation initiale.

La conséquence sur les finances publiques britanniques ne s’est pas faite attendre : les revenus fiscaux ont reculé et les allocations chômage progressé (-10,8 milliards de livres contre +15,4). De 944,6 milliards de livres en juin 2011, le déficit public a atteint 1.038 milliards en juin 2012. La stratégie de désendettement britannique ne fonctionne pas, ce qui n’empêche pas David Cameron de la poursuivre, sans s’appesantir sur la date lointaine à laquelle elle produira ses résultats. Gagner du temps allonge par contre la durée de la peine, ce qui n’est pas propre à la Grande-Bretagne.

Le conseil des gouverneurs de la BCE va se réunir jeudi prochain et il est attendu au tournant. Après Angela Merkel et François Hollande, Mario Monti a aussi déclaré qu’il fera tout pour sauver l’euro – ce qui tourne au gag involontaire, car personne ne dit comment – mais voilà au moins une chose sur laquelle tout le monde est d’accord. Jean-Claude Juncker a mis les pieds dans le plat en déclarant au Figaro : « Comment l’Allemagne peut-elle se payer le luxe de faire de la politique intérieure sur le dos de l’euro ? Si les seize autres pays en faisaient autant, que resterait-il du projet commun ? La zone euro n’est-elle plus qu’une succursale de la République fédérale ? ».

Tim Geithner, le secrétaire d’État au Trésor américain aura successivement rencontré Wolfgang Schäuble et Mario Draghi d’ici jeudi, dans l’espoir de forcer les décisions. Car si les hypothèses ne manquent pas à propos de ce que la BCE pourrait décider, aucun signe n’a été donné d’un déblocage allemand qui, dans les faits, semble la paralyser dès qu’il s’agit d’intervenir sur le marché obligataire. L’Allemagne semble encore bloquer l’intervention du FESF, ce qui stoppe celle de la BCE. Sauf de manière contournée en finançant une nouvelle fois les banques pour qu’elles se portent acquéreur de la dette espagnole et italienne, à condition d’encore diminuer ses exigences en matière de garantie. L’indépendance de la BCE est formellement réaffirmée par le gouvernement allemand, mais la Bundesbank veille à sa place au grain et le fait savoir. Mario Draghi rencontrera Jens Weidmann avant la réunion du Conseil des gouverneurs.

Les banques centrales ne sont plus ce qu’elles étaient.

77 réponses sur “L'actualité de la crise : ON ATTEND LA BCE, AURONS-NOUS LA FED ? par François Leclerc”

  1. 2300 millards pour la Fed contre 1000 milliards pour la BCE…
    Va falloir qu’ils se bougent un peu les européens s’ils veulent remporter les jeux olympiques de la finance!

    1. Pas sûr Garorock, $ 3 000 milliards le bilan de la Fed, $ 4 000 milliards celui de la Bce, z’ont triplé tous les deux depuis 2008. Seule différence ? y’a un des deux bilans qu’est ben plus lisible, ou moins opaque, devine lequel…

  2. oh, déflation, quand tu nous tiens, il n’y a que l’arrosage massif par de la monnaie centrale pour gaver la trappe!
    Pas d’inflation en vue, vu que le phénomène est mondial.
    Et l’euro pas cher favorise surtout l’Allemagne qui reçoit autant de capitaux qu’elle veut vie ses excédents d’exportation.
    Oui, le maintien de l’euro permet en effet à l’Allemagne une « politique intérieure » très avantageuse au détriment des autres pays de la zone euro.
    L’euro profite à la seule Allemagne – pour le moment!

    1. c’est sur que dans un contexte inflationniste général plus ça ralentit plus ça augmente
      partout
      donc tout étant dans la même vague si on regarde le niveau moyen de la crête par rapport à la crête on ne s’occupe plus de la hauteur de la vague dans son ensemble

      le surfeur à quand même intérêt à ne pas se faire plaquer par le rouleau…

  3. Juncker qui se fend d’un communiqué anti-schleu le dimanche soir dans le Figaro pour rassurer la bourse avant l’ouverture ce matin, c émouvant. Sont complètement largués les gars, quoique… on a vu qu’un coup de téléphone (paul-bob) pouvait régler certains problèmes. Ils ont perdu le numéro de la BCE ?

  4. Jean-Claude Juncker a mis les pieds dans le plat en déclarant au Figaro.blah.blah..

    Ouf! Avec J.C Juncker,premier ministre Luxembourgeois,les paradis fiscaux seront bien gardés…

  5. Article un peu étrange qui commence par un constatation lucide que les politiques « d’argent facile » mis en place au USA et au Royaume-uni ne fonctionnent pas ou plus pour conclure qu’il faudrait que la BCE les imite!

    J’avoue ne pas comprendre la réaction de Juncker (« Comment l’Allemagne peut-elle se payer le luxe de faire de la politique intérieure sur le dos de l’euro ? Si les seize autres pays en faisaient autant, que resterait-il du projet commun ?… ») car tout le monde fait cela, le Luxembourg le premier qui dès qu’il s’agit de limite les excès des paradis fiscaux freine des quatre fers.

    1. @Le taulier
      La création monétaire comme solution simultanée d’ apurement de la dette et de relance économique ne fonctionne qu’en système dirigiste, où le produit du QE est affecté aux acteurs économiques. Chez les anglo-saxons (néolibéralistes) les fonds sont captés par les financiers et sont soit thésaurisés, soit ils alimentent la spéculation.
      Par ailleurs, « l’essence » du QE est d’opérer un transfert forcé  » plumer la volaille rentière au profit des travailleurs » Il s’agit donc d’un rapport de force dont il est patent d’observer que chez les anglo-saxons, il n’est pas en faveur des derniers.
      En zone €, le préalable est le changement d’acteurs politiques en l’Allemagne.
      En 1969, Rocard disait: « l’Europe sera socialiste ou ne sera pas ». Il avait raison !

      1. Rocard a tout dit et son contraire

        Ouais le tôlier, les discours empreints d’intelligence évoluent; le tien, et ça ne surprendra personne, est remarquablement stable. Je te laisse conclure.

      2. Plus compliqué que ça Polaire les effets du QE aux US. Ils ont aussi incité les ménages US à désépargner en vendant leurs bonds soutenus par la Fed et donc favorisé la consommation. En outre les investissements (par exemple sur les renouvelables ou le gaz non conventionnel – qui les a rendus exportateurs nets de gaz) a bien dû profiter des QE, d’une façon ou d’une autre.

    2. Article un peu étrange qui commence par un constatation lucide que les politiques « d’argent facile » mis en place au USA et au Royaume-uni ne fonctionnent pas ou plus pour conclure qu’il faudrait que la BCE les imite!

      C’est vous qui avez un étrange problème de comprenète Letaulier, l’article ne conclut pas qu’il faut que la BCE les imite, mais que certains dirigeants européens souhaitent que la BCE imitent la FED. C’est pas exactement pareil.

      1. Bien sure que l’article dit « qu’il faut que la BCE les imite ». Peut-ëtre pas avec les même méthode mais il le dit. De toutes les manières il n’y a pas 36 alternatives soit la BCE renfloue les Etat soit elle ne le fait pas et c’est aux Etats de rétablir leurs finances seules.

      2. @François Leclerc

        La restructuration de la dette cela signifie que les banques plongent et que derrière le FESF, la BCE, les Etats encore solvables règles l’addition.

        1. Décidément, vous ne voulez pas sortir du cadre ! Restructurer la dette consiste à mettre à contribution ses détenteurs, dont le cercle ne se limite pas aux seules banques. Il y a par ailleurs du gras, selon le chiffre estimé par Tax Justice Nertwork : de 17.000 à 25.500 milliards d’euros d’actifs financiers sont réfugiés dans les paradis fiscaux. Chiche !

      3. François Leclerc
        ailleurs du gras, selon le chiffre estimé par Tax Justice Nertwork : de 17.000 à 25.500 milliards d’euros d’actifs financiers sont réfugiés dans les paradis fiscaux. Chiche !

        Disons que ma femme est d’origine russe donc « sortir du cadre » je sais ce que c’est et comment cela finit.

         » le cercle ne se limite pas aux seules banques » Par exemple les fonds de pensions US? Sauf que si les pays européens cause un préjudice financier au flic retraité de Californie, celui-ci pourrait demander à ce qu’aucun créancier européen de soit rembourser lorsqu’il détient des oblig US. La boite de pandore!

        Tu fais comment pour mettre la main sur ne serait-ce que 1% de ces 25.000 milliards dont parle Tax Justice Nertwork ? Tu envoies le SMS Panther au large de Jersey ou de Monaco ou tu séquestres Jean-Claude Juncker?

        1. @ LeTaulier

          A ce rythme, on va arriver rapidement au bout de l’exercice qui consiste à vous laisser faire le troll sur le blog.

          Sortir du cadre n’implique pas de passer au communisme soviétique. Rien de ce qui est prôné sur ce blog ne s’apparente de près ou de loin à cet épisode. Je sais bien que les ressortissants de ces pays sont pour certains traumatisés, mais ce n’est pas une raison pour empêcher le reste du monde de réfléchir à des solutions autres que le néo-libéralisme et l’idéologie extrême-droitière des absolutistes de la « liberté » en tout et pour tout.

          Mettre la main sur les 25.000 milliards dont parle Tax Justice Network, ça prend 30 secondes, je l’ai expliqué récemment dans un article sur les paradis fiscaux. Swift et les principales chambres de compensation sont toutes situées en Europe.

      4. @Julien Alexandre

        30 secondes pour mettre la main sur 25.000 milliards d’euro?

        Attend, j’appelle de suite Mickael Page pour leur dire de cesser de chercher un successeur à Juncker, car je viens de trouver un cador.

        A mon avis tu ne sais pas ce qu’est une chambre de compensation et ce que fait Swift.

        Par exemple Swift c’est juste un facteur (de lux et bac +14 certes mais un facteur) qui délivre un message et n’a aucune pouvoir de coercition.

        1. @ LeTaulier

          Si moi je ne sais pas ce qu’est Swift ou une chambre de compensation, tu vas avoir du mal à trouver beaucoup de monde qui le « sait ».

          Le facteur, il suffit de contrôler sa tournée, pas de lui demander de la contrôler lui-même. Lorsque les USA exigent des banques suisses les 4000 noms des ressortissants pratiquant l’évasion fiscale chez elles, le facteur ne sonne pas deux fois.

          Ton opposition stérile au ras des pâquerettes a ses limites.

    3. J’aime bien quand vous commentez, vous apportez une vision différente ce qui ouvre des débats.
      Sinon il me semble que c’est opération twist aux US au lieu de swift.

      1. Swift c’est un système de telex sécurisé qui permet aux banques de communiquer entre elles. Cela n’a rien à voir avec une quelconque politique monétaire et encore moins avec Jonathan Swift le père de Gulliver.

      2. He Taulier, il suffit qu’il y ait un semblant de geste sérieux pour bloquer les mouvements de fonds depuis les paradis fiscaux, voire même juste une rumeur bien lancée, pour que le fric rentre dar-dar ; en liquide par le gulf-stream si nécessaire 😉

  6. La lente agonie du capitalisme continue et cela en devient pathétique de les voir s’agiter en tous sens pour tenter de donner le change.
    Reste à prédire le moment du grand retournement, chavirement, naufrage et descente aux abysses…

    1. Le capitalisme ne mourra jamais… Pourquoi vouloir faire croire le contraire? Au mieux il sera régulé de manière drastique. Sinon le cycle guerre/accalmie continuera ad aeternam… Le capitalisme c’est la pulsion de survie de l’individu et du groupe. Le capitalisme c’est la vie. L’humain n’est à l’évidence pas du tout prêt à un changement profond de sa société, changement qui passera par l’individu et son attitude. Peut-être même par une modification Morphopsychologique. L’homme d’aujourd’hui est encore celui d’hier, I’m afraid. Paul Jorion, hélas, en est l’exemple criant. Vieilles pensées, vieilles recettes, tradition respectée, systèmes universitaires adoubés… Quand on voit où tout ceci a mené on a un peu de peine à comprendre ceux qui restent sur la même piste. Bonne semaine.

      1. Le capitalisme c’est la pulsion de survie de l’individu et du groupe. Le capitalisme c’est la vie.

        Si le capitalisme est tellement consubstantiel à l’espèce humaine, pourquoi et comment avons-nous vécu si longtemps ?`

        Laissez-moi deviner : vous faites partie de ces gens (le fleuron étant un certain jducac qui sévit ici-même et qui trouve que les spermatozoïdes sont des capitalistes) qui pensent que tout est capitalisme, sans ne faire aucun lien avec le capitalisme comme modèle économique (qui est celui dont on parle). Moyennant quoi, votre raisonnement est toujours vrai, puisque la définition du terme vous la faites en chemin au gré des besoins de votre démonstration. On est jamais mieux servi que par l’auto-référentiel, c’est évident. Cependant, lorsqu’on engage une communication, il peut être utile de savoir de quoi l’autre parle avant d’asséner des vérités qui font penser immanquablement à un Lloyd Blankfein déclarant qu’il fait le travail de dieu, après tout.

      2. Effectivement, prétendre que le capitalisme a toujours existé,
        c’est un peu fort sur le blog d’un anthropologue.
        Un peu comme ramener tout organisme vivant à un organisme unicellulaire.
        Ou affirmer sur le blog d’un linguiste que le français, lui aussi ,
        a toujours existé !
        Voilà qui mérite en effet, puisque Julien y a fait référence
        la médaille d’or JOduCAC.

      3. « 

        L’homme d’aujourd’hui est encore celui d’hier, I’m afraid.

        Vous me permettrez de ne pas être d’accord, il y a une distance astronomique entre l’homme moderne et bon nombre de civilisations anciennes, dont certaines très bien intégrées dans leur milieu naturel.
        Si vous voulez être complet, dites plutôt : « L’être humain, de plus en plus dominé par un système économique qui a fini par devenir la référence, ressemble toujours plus à ce qu’il était hier « .

        Je ne pense pas que les Égyptiens du temps de pharaons (civilisation qui a duré 5000 ans), les Indiens d’Amérique, les Aborigènes, les Grecs, les Romains (2000 ans)… étaient des individualistes et capitalistes.

        Vous faites des raccourcis qui ne volent pas bien haut, qui tendent juste à démontrer que vous êtes incapable de sortir du cadre dans lequel vous évoluez.

        Je ne dis pas que ces civilisations étaient meilleures, je constate juste qu’elles ont duré longtemps. Le capitalisme est par essence un système non viable sur le long terme, générateur d’injustices, de chaos et d’instabilité qui tôt ou tard le détruira. L’accumulation de capital qu’il induit, conjugué à une propriété privée non remise en cause quelles que soient les conséquences pour le plus grand nombre, sa déconnexion de l’économie réelle, son absence totale de moralité et le terrain sur lequel il évolue, une planète dont on a atteint les limites, le conduisent par essence à son implosion. Si vous ne voyez pas cela, bon ben vous ferez partie du nombre de ceux qui auront entraîné la fin cette civilisation, peut-être plus…

        Ce qu’on vous demande c’est d’analyser les causes profondes de la situation dans laquelle nous nous trouvons, d’évaluer les conséquences probables si rien n’est fait pour changer de trajectoire, et enfin d’imaginer un nouveau cadre qui permette à l’être humain de vivre sur cette planète encore un peu de temps…

        Une chose est certaine, ce n’est certainement pas le capitalisme qui le permettra…

      4. @Michel Plus

        Au contraire, le capitalisme ne fonctionne que sous l’assistance respiratoire du crédit, il n’a jamais véritablement fonctionné, au point de vue rébarbatif de la simple règle comptable, or, c’est là que se cache le diable. Aucune exhortation, et aucun traité de si haute volée soit-il, de philosophie politique etc, aucune parole si idéalisée qu’elle soit, ne pourra faire que les comptes tombent justes.

        Effectivement le capitalisme ne mourra jamais parce qu’il n’a jamais existé, sans soutient artificiel externe. Il n’existe que dans les têtes.

        Le problème de sa régulation se pose toujours, cette régulation est arbitraire et ne peut se prévaloir d’aucune justification économique. Par exemple combien d’argent faut-il créer, arbitrairement chaque année pour suivre l’inflation et la croissance (guillemets) ?

        Le problème est que n’importe quelle entreprise ne peut absorber sa propre production, et ceci est valable à toutes les échelles du système qui est en déséquilibre. Gérer ce déséquilibre c’est réguler et donc faire entrer dans le système de l’arbitraire politique, ou de l’argent soi-disant de crédit qui ne sera jamais remboursé.

        Lorsqu’il y a beaucoup de monnaies indépendantes, la confusion créer brouille la perception des règles du jeu. Peu de monnaies = aucune chance d’échapper à la règle.

        Votre façon de répercuter les idées toutes faites est habituelle du genre humain. Jamais vous n’interrogez la vérité, vous ne sonder les soubassement, parce qu’il vous manque l’outil pour le faire, cet outil qu’il faut en effet se fabriquer soi-même, à base de logique.

      5. Le capitalisme est la privatisation et donc la marchandisation poussées à leur extrême de tous, ou quasiment tous les produits,services ou biens de ce monde.
        Il me semble totalement erroné de croire qu’il s’agisse de la seule et unique manière de vivre sur cette planète.
        Certains groupes humains,historiquement et aujourd’hui encore, vivent d’une manière qui est toute autre.

      6. Amsterdam, 30 juillet 2012

        @ M. Michel Plus.

        Alors, votre these centrale est:

        « un changement profond de sa société, changement qui passera par l’individu et son attitude ».

        J’estime que je ne serai pas la seule personne qui sera à 100 % d’accord avec vous.

        Alors, j’aimerais bien répéter ici une question PERSONNELLE, aussi à vous, que j’ai posé à plusieurs reprises ici au BLOG, mais qui bien probablement vous a échappé:

        Je vous invite, M. Michel Plus, de bien vouloir participer à la création d’une coopérative de lecteurs et d’auteurs de ce BLOG, pourqu’on puisse échapper aux limites du regroupement non organisé des individu(e)s ici au BLOG, et pourqu’on puisse arriver exactément à ce que vous défendez ici: « un changement de l’attitiude des individu(e)s ayant comme objectif le changement de ces mêmes individu(e)s et de leur société. »

        Je m’attends de votre réaction enthousiaste, bien ici, ou bien, si vous estimez que mon cri de coeur est trop proche de celui du prof. Jorion, via mon courriel personnel: leestem@ision.nl.

        Ainsi, j’espère que vous nous donnerez effectivement une bonne semaine.

        Le choix de venir avec de nouvelles pensées, de nouvelles recettes, un changement profond de la tradition, et avec une contribution à la démocratisation universitaire est à vous même en personne maintenant.

        « I sincerely hope » que Monsieur Michel Plus de demain, n’est plus encore Monsieur Michel Plus d’aujourd’hui.

        Johan Leestemaker

      7. A lire sur le site LesEchos.fr un article intitulé Internet, facile bouc émissaire qui traite de la modernité, de l’accélération et des Trolls sur les sites de discussion en ligne en considérant leurs fonctions particulières : « Le trolling ne doit pas être considéré comme une aberration de la sociabilité sur l’Internet, mais comme l’une de ses facettes. »

      8. le cycle guerre/accalmie continuera ad aeternam

        Comme le capitalisme fonctionne actuellement à l’échelle mondiale et qu’il n’y a pas eu de guerre mondiale depuis plus de 70 ans on est en droit de vous demander plus d’explications à ce sujet:

        – Pourquoi cette guerre qui – à condition évidemment de ne pas reprendre le déplorable système des compensations du traité de Versailles – remettrait les compteurs du crédit à zéro tarde-t’elle tant à se déclencher?
        – Les armes nucléaires ne seraient-elles pas la cause profonde de la crise actuelle?
        – Pourquoi ad aeternam?

      9. « Le capitalisme ne mourra jamais… »

        Et le capitalisme disparut comme il était venu… faute de carburant.

        Le capitalisme ne pouvait en effet prospérer que dans un monde sans limite (croissance à vocation illimitée). La minorité initialement concernée par l’industrialisation forcenée, du fait même de son caractère minoritaire, avait quelques temps matérialisé l’illusion de pérennité du système, directement inspiré de l’animalité (forts et faibles).

        Puis, le cancer se répandant, la minorité était devenue majorité et la prébende – énergie, matières premières, eau, atmosphère – exercée au dépend de la planète avait alors rapidement excédé les potentialités de celle-ci, portant au grand jour la supercherie : le capitalisme n’était plus viable, il ne l’avait même jamais été qu’au détriment de la majorité alors non encore touchée par la maladie, qu’il pillait sans vergogne (énergie, matières premières, biosphère)

        Delphin

    2. @erde

      Impossible de prédire le moment puisqu’il comporte un facteur humain….

      Si l’on considère comme négligeable le prix de la gestion du chômage au regard des finances publiques, les entreprises réduisant leur voilure il n’est même pas évident que la crise va en s’accélérant.

      Imaginons une entreprise de 100 pers. qui perd 10% de ses salariés par ans :

      1 an : 100 – 10 = 90 salariés restants
      2 ans : 90 – 9 = 81
      3 ans : 81 – 8 = 73

      En absolu le chômage s’accroît donc plus lentement

      1. Le chômage s’accroit oui, mais les charges décroissent, donc au final, le déficit augmente surement, ainsi que la charge de la dette. non ?

      2. Ah, je ne suis pas d’accord. Il faut prendre en compte le volume des demandeurs d’emploi en augmentation, nos jeunes diplômés sortant des écoles entre autres. Idéalement, l’offre d’emploi des entreprises doit suivre la demande. Si la demande augmente avec une diminution de l’offre, aussi amortie soit elle, je pense que votre démonstration devient fausse.

      3. @Inox

        Idéalement, on essaye de s’exprimer clairement sur ce blog surtout.

        Vous employez « offre » dans un sens inhabituel, par exemple, et la demande de travail s’il s’agit de ça, ne créer pas vraiment du travail.

      4. Le talon de fer de Jack London, écrit en 1908 (donc avant Hitler, Staline, Roosevelt et la Chine) décrit un monde capitaliste qui ne s’effondre qu’au bout de plusieurs centaines d’années (en 2632 !). Comme c’était fréquent à l’époque il y est surtout question de l’aspect politique des choses – mon post est donc quelque peu hors-sujet – mais il me semble que si on compare ce roman, ou aussi 1984 d’Orwell, à ce qui s’est réellement passé on voit que c’est l’existence des classes moyennes qui complique un éventuel atterrissage en douceur.

        Que se passe-t’il si les professions médicales ne s’adaptent pas assez vite à la médecine à deux vitesse qu’implique la situation actuelle?
        Que se passe-t’il si la police, l’armée ou des corps de fonctionnaires dont on ne peut pas se passer bien longtemps se mettent en travers de la route?

        En gros, quand le chemin suivi pour aller du point A au point B n’est pas connu on ne peut pas déterminer le moment de l’arrivée au point B…

      5. @Lisztfr

        OK, clairement, si le nombre de nouveaux demandeurs augmente fortement (étudiant en fin de cycle), si les entreprises arrêtent d’embaucher, le chômage augmentera fortement. Tout dépend des nouveaux arrivés sur le marché du travail. Mais mon humble avis n’est peut être pas juste.

      6. Inox, n’insistez pas avec Lisztfr please. Les arguments d’acier sont cruels pour les raisonnements de peau d’tambour.

  7. Merci pour ce billet, Monsieur Leclerc.

    Excellente description des deux stratégies mises en œuvre. L’une rhénane destinée à éviter (probablement en vain) la catastrophe par désendettement accéléré et paupérisation du peuple.
    L’autre anglo-saxonne, ou plutôt « garpienne » (Procrastination is serendipity) qui vit dans l’instant et attendant qu’un miracle ou une catastrophe vienne remettre les compteurs à zéro. Quitte à devoir les provoquer..

  8. FED en hexadécimal ça donne 4077 ce qui est beaucoup plus que BCE ( 3022) .

    Albert Jacquart pestait contre la mécompréhension des chiffres developpée par exemple par le sudoku où valeur ou position sont confondus !

    ce n’est qu’un chiffre 2 300 000 000 000 …
    ça peut s’effacer ,
    ça peut s’ecrire 2,3 10^12
    ça peut se convertir en « nouveau dollar » , je sais pas le « rallod » , avec des coupures de billets de couleur bleue
    avec un change  » zimbabwéen » de 1000000 $ vert = 1$ bleu !

    ça changera pas le probleme essentiel du controle et de la diffusion de la monnaie !

    la monnaie doit aussi changer d’epoque , elle n’est plus adaptée aux changements cognitifs expliqués par michel serre (cf lien ) .qu’elle soit fondante , qu’l y ai un revenu universel d’existence , que l’économie doive se developper differement par la connaissance (ou pour les pessimistes la gestion des droits d’auteurs , nouvelle ligne maginot ) parait évident !

    1. Pourquoi toujours le « change zimbabwéen », ou les brouettes de Weimar et pas les dinars, « nouveaux dinars », « nouveaux nouveaux dinars », « superbes dinars », etc, de la Serbie de Milosevic en 93/94 (et déjà en 89, en République Fédérale de Yougoslavie moribonde, du 2800 %) ? Pour ceux qu’aiment les gros chiffres genre trilions, quadrillons ou quintillons, y’a du grain là…

  9. Trop tard ?.

    la stratégie qui consiste à creuser un trou – chaque fois plus grand – pour en reboucher un autre, et cela dans l’obscurité, a, comme tout le monde le pressent, atteint ses limites.
    La question qui mérite d’être posée mais qui est refoulée est : n’est-il pas trop tard pour corriger le tir – ou changer de paradigme – alors que les plus lucides savent qu’il n’est déjà plus possible de changer un détail du monde sans en changer toutes les bases ?
    L’exemple de la consommation démente d’énergie des temps modernes qui a permis le développement de l’industrie nucléaire qui a, à son tour, contribué à une consommation insensée, nous enseigne que le retour en arrière n’est plus possible et qu’il faudra, au mieux, s’acclimater des diverses pollutions pendant des siècles.

    1. « la stratégie qui consiste à creuser un trou – chaque fois plus grand – pour en reboucher un autre, et cela dans l’obscurité, a, comme tout le monde le pressent, atteint ses limites. »

      Je vous conseille Heros-limite du recueil du même nom de Ghérasim Luca :

      « l’infime espace de matière nécessaire a un trou pour ne pas dépasser son contour… »
      (de mémoire j’ai pas trouvé de lien désolé)

  10. Camus : « l’homme révolté » p277 en folio

    « Économiquement, le capitalisme est oppresseur par le phénomène de l’accumulation …
    … toute collectivité en lutte a besoin d’accumuler au lieu de distribuer ses revenus. Elle accumule pour s’ accroître et accroître sa puissance. Bourgeoise ou, socialiste, elle renvoie la justice à plus tard, au profit de la seule puissance. Mais la puissance s’oppose à d’autres puissances. Elle s’équipe, elle s’arme, parce que les autres s’arment et s’équipent. Elle ne cesse pas d’accumuler et ne cessera
    jamais qu’à partir du jour, peut être, ou elle régnera seule sur le monde. Pour cela d’ailleurs, il lui faut passer par la guerre…. »

    Au fait les USA ne vont ils pas nous mener vers une guerre « Syran » ?
    tout change, parce que rien ne change.
    L’homme, le plus vil des prédateurs.

    Bonne journée à tous.

  11. France inter… la radio qui ne doute de rien.

    « Des milliers d’offres d’emplois, de stages sur FR Inter.fr »

    Depuis quand la radio publique est-elle en charge du traitement du chômage ?

    Je ne vois que 2 raisons à cette annonce :

    1) Une façon de parler de soi pendant une « virgule ».
    2) Parler de recrutement parce que c’est un mot magique.

    1. ??? Liszt… Tu préférerais des annonces matrimoniales pour vieux auditeurs et vielilles aufitrices de Mermet p’têt ? Ou alors des annonces pour des bouquins d’occase entre auditeurs intéristes bon ton bon teint ? Histoire d’emmerder Kercoz ? T’as vraiment du temps à perdre pour te poser des questions pareilles…

  12. Que pensez du rachat potentiel d’actifs privés par les BCN avec la BCE?
    Quel sera l’impact de ces rachats sur l’économie?
    La monétisation à la Japonaise n’est ce pas le risque qui pend au nez des européens?

  13. Il y a un truc bizarre.

    Tout le monde dit que la crise espagnole est réglée parce que :

    1- la BCE va reprendre ses rachats d’obligations d’Etat, et notamment des obligations de l’Etat espagnol.

    2- ou alors parce que le FESF va racheter des obligations de l’Etat espagnol.

    Or que s’est-il passé samedi 28 juillet ?

    1- Nous avons appris que l’Allemagne s’oppose au rachat d’obligations d’Etat par la BCE :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120729trib000711478/l-allemagne-s-oppose-a-l-achat-d-obligations-souveraines-par-la-bce.html

    2- Nous avons appris que l’Allemagne s’oppose au rachat d’obligations d’Etat par le FESF :

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00457714-espagne-schauble-dement-les-projets-d-achats-d-obligations-par-le-fesf-348514.php

    Conclusion :

    Quelqu’un va manger son chapeau.

    – Soit c’est l’Allemagne qui va manger son chapeau.

    – Soit c’est Mario Draghi qui va manger son chapeau.

    Réponse jeudi 2 août 2012.

  14. Ben Bernanke accordant désormais toute son attention aux risques de déflation

    Bin non : nous ne sommes pas « face à un risque » de déflation, nous sommes DEDANS, à pied joints, depuis 2 ans, et la fin du rebond de 2009 après l’effondrement de 2008. Le « nous » concernant autant les zétazuniens que les britanniques (pour qui la fin des jeux sera très pénible économiquement) et les européens. Et pas près d’en sortir, avec une croissance + proche du négatif que du positif.

    Je ne sais pas ce que Monti entend par « sauver la zone euro » (tiens, lui et ses potes, dont l’ancien président français dont j’ai oublié le nom, ne l’avaient déjà pas sauvée deux ou trois fois?), mais ce ne sera que sous l’aspect financier de la chose, il ne faut pas s’attendre à des mesures et décisions avantageuse pour d’autres secteurs, notamment les travailleurs. Il n’abandonnera jamais son crédo sur la « compétitivité » par la déflation des salaires.
    Je ne serais pas surpris que dans son esprit cela signifie tout simplement « couper les branches pourries » pour « restaurer la crédibilité » de l’EuroMark.
    Ce qui ne changera rien au problème, tant que le boni des uns, autre face du déficit des autres, ne sera pas réglé.

  15. Bonjour,

    Comment se passe le processus décisionnel de la banque centrale européenne ? Il semble clair qu’il y a un consensus implicite que l’Allemagne ait un droit de veto sur les décisions. Cela est-il vraiment le cas ? Une modification de l’action de la banque centrale européennePeut-elle avoir lieu sans le consentement de l’Allemagne et comment cela se passerait-il ?

    1. Composé des six membres du directoire et des dix sept gouverneurs des banques centrales nationales des pays de la zone euro,dont la Bundesbank, le Conseil des gouverneurs de la BCE est officiellement décisionnaire. Il y a vote, si nécessaire.

      Contrairement à la Fed et la Banque d’Angleterre, la BCE ne publie aucun compte-rendu de ses débats.

      Dans les faits, l’indépendance de la BCE est une histoire racontée aux petits enfants et la première puissance économique européenne a son mot à dire ! Surprenant, non ?

      1. Dans les faits, l’indépendance de la BCE est une histoire racontée aux petits enfants et la première puissance économique européenne a son mot à dire.

        Pas que, François. certaines autres puissances aussi, plus quelques banques systémiques… ça fait du monde au crachoir ou dans le couloir.

      2. C’est peut-être la « réalité qui a son mot à dire?
        Si la BCE refusait en toute circonstance (conformément à ses statuts) à racheter de la dette souveraine « pourrie » (formellement sans doute par l’intermédiaire des banques du pays concerné…), eh bien, nous aurions déjà eu des crise déflationnistes aussi violentes que dans les années trente. c’est pourquoi elle doit faire du « non conventionnel », qu’elle le veuille ou pas, que l’Allemagne le veuille ou pas…
        En substance elle intervient, mais toujours en ayant honte de le faire et avec un temps de retard!

      3. « L’indépendance est la forme de renoncement que finit par accepter l’individu avide de dominer, lui qui a longtemps cherché ce qu’il pourrait dominer et n’a rien trouvé d’autre que lui-même. » Nietzsche – Aurore

    1. Et je passe ma vie à regarder la mer,
      Ne pas voir les pauvres qui sont tous là, derrière…

      Delphin

  16. La propriété privée s’est développée par des supports techniques, qui ont permis de quantifier des revenus et de privatiser les ressources. Après la période des Lumières, une nouvelle redistribution a eu lieu, ce sont les banquiers et les bourgeois qui ont gagné les parts de la noblesse.

    Le commerce a déjà quelques peu émerger, et le début de l’industrialisation en Angleterre ou ailleurs en Europe a été le commencement du capitalisme. Les Lumières en Angleterre, puis en France et plus tard en Europe par l’intermédiaire des guerres napoléoniennes qui ont détruit la monarchie sur le territoire européen, ont favorisé le commerce international. La colonisation des autres continents a suivi le rythme, ou aussi les territoires déjà envahis ne dépendaient plus d’un système monarchique.

    Les Etats ont été au centre du nouveau fonctionnement de la civilisation, avec une carte des terres qui allait connaître une nouvelle approche, celle de la privatisation des ressources. L’état pouvait vendre des parts de terre ou de ressources naturelles sur son territoire, et bénéficier aussi des cartes de l’étranger pour enrichir son apport en ressources naturelles, et en vente de terrain. Les constructions sont devenus plus facile à réaliser, et des grands travaux sont apparus surtout sur les territoires occidentales.

    Pour permettre un meilleur fonctionnement du commerce, les cartes des océans ont accéléré le commerce international, avec encore plus de revenus par le biais du système capitaliste. Des cartes géologiques ont été créer puisque les ressources naturelles étaient rentables, et l’accroissement des revenus en Europe dépassant celui de l’ Asie, millénaire en volume de richesse par rapport à l’Occident.

    La Révolution agricole par l’apparition de la mécanisation a créé une famine immense en Europe, bien moins populaire bien que réel que les précédentes. Il y a eu alors un exode rural, qui a développé le nouveau mode de fonctionnement d’un Etat, le monde urbain. Du fait de l’accroissement des populations dans les nouvelles villes, les routes de commerce se sont multipliés, puisque la capacité des consommateurs étaient plus grande, ses derniers vivaient dans la pauvreté ou dans l’extrême pauvreté.

    La part des richesses distribuées étaient déjà faible pour les populations, qui ne bénéficiant pas de la Révolution agricole par la mécanisation et la privatisation des terres, a vu la démographie explosé. Les villes urbaines profitant de la pauvreté des citoyens se déplaçant ont à leurs tours procéder à des salaires de misères sur les citoyens, exploitant la pauvreté et le bénéfice des revenus de la pauvreté.

    Pendant que les sociétés capitalistes s’enrichissaient, et que la bourgeoisie s’installait en ville dans des quartiers riches, les citoyens tentèrent à de nombreuses reprises d’augmenter leur niveau de salaire, leurs droits de travail, et les questions autour des libertés individuelles et collectives. Le travail des enfants étaient courants en Europe comme il est de nos jours en Chine ou en Inde, et fût interdit plus tard, alors que certains parlent de faire travailler des jeunes à 14 ans de nos jours.

    Le progrès scientifique s’est fortement développé depuis la Renaissance, et de nouvelles cartes ont vu le jour, avec des moyens technologiques plus performant, créant une exploitation des ressources si intense que l’équilibre planétaire est en danger. Cette nouvelle exploitation des ressources naturelles a déréglé le climat, augmentant sa température.

    Malgré les progrès techniques et scientifiques, la vision d’un futur de loisir idéalisée se heurte à un écrasement durable des salaires, et des revenus des exploitations naturelles et du commerce. Ce qui augmente constamment la démographie sur Terre, avec des populations dépassant largement les capacités naturelles d’une région ou d’une densité donnée, et même terrestre.

    La doctrine libérale actuelle est à la fois de baisser le niveau de vie des citoyens, par l’augmentation des prix, des taxes ou d’impôts, de baisser les salaires, et autres revenus, de continuer à créer une surproduction des ressources naturelles par de nouveaux contrats sans aucune contrainte d’une vision biologique de la planète. Ce qui nous mène droit dans le mur.

  17. « Pour la troisième fois consécutive, une baisse est enregistrée, un phénomène de récession jamais enregistré depuis 1955, date de création des statistiques trimestrielles »

    Le mot récéssion (sans critiquer la formulation choisie) a une connotation de baisse du niveau de vie, qui va occasionner de facto une baisse du niveau de vie générale.

    Le volume des richesses est insuffisamment distribué depuis des années, avec d’un côté des parts colossales qui vont vers l’évasion fiscale, et de l’autre une réduction des salaires ou une trop faible hausse par rapport aux richesses (proportionnelles) créées.

    Le rythme du coût de l’inflation ne suit pas la hausse des salaires en fonction de l’augmentation (proportionnelle) des richesses. Ce qui est un indice de prolongement de la pauvreté, et va précariser la société à court-moyen-long terme, puisque de toute façon le volume des revenus se réduit avec le temps, alors que les richesses se développent.

    Une réduction du volume des richesses équivaut de facto à une baisse générale du niveau de vie, alors qu’un niveau des richesses mieux réparties socialement permets de vivre convenablement, et améliorer le vivre-ensemble. C’est la répartition financière qui absente car elle est considérée comme un frein au developpement, alors qu’elle permets de créer une cohésion sociale.

  18. Amsterdam, 30 juillet 2012

    Estimée Cassiopée,

    Vous roulez à haute vitesse…

    quote:
    Les Lumières en Angleterre, puis en France et plus tard en Europe par l’intermédiaire des guerres napoléoniennes qui ont détruit la monarchie sur le territoire européen..
    unquote

    Alors, vous pourriez m’expliquer pourquoi la famille Bonaparte a commencé par mettre le petit frère Louis comme premier roi des Pays-Bas au tron, suivi par toute une série d’autres rois et reines, et cela dans un pays qui était fier de se libérer dans une guerre de 80 ans (1568 – 1648) des rois d’Espagne, et se transformait en République des Provinces Unies des Pays-Bas, une République fière? (A lire Spinoza là-dessus.)

    Vous pourriez m’expliquer pourquoi jusqu’à ce jour même, le peuple néerlandais souffre sous une monarchie étendue, sans aucune transparence de leur patrimoine, sans savoir quel est l’intérêt que madame la chef d’état tient dans le capital d’actions de Shell?

    Vous pourriez m’expliquer pourquoi les états et peuples républicains en Europe acceptent tranquillement cette anomalie de la monarchie en Suède, au Danemark, au Royaume Uni, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Espagne?
    (Je ne parle pas de la Norvège, et les pays états minimes, ne pas étant membres de l’UE).

    Ou est-ce que vous le trouvez ‘normal’ que la naissance est le critère décisif pour positionner les chefs d’états, dans des positions de pouvoir incroyable, et entourés par des lécheurs qui dans la majorité des cas sont plus catholiques que le pape même?

    Est-ce que vous pourriez vous imaginer que pas mal des gens aux Pays-Bas regardent avec admiration une femme comme Tarja Halonen, ex présidente de la Finlande, une République Parlementaire (M. Ayrault!!!), femme courageuse, socialiste, et très active pour la paix mondiale?

    Ne soyez pas inquiet, je ne perds pas mon sens du bon humour.

    🙂

    Bien à vous!

    JL

    1. Il fallait lire « plus tard en Europe par l’intermédiaire des guerres napoléoniennes qui ont détruit la monarchie sur le territoire européen », par le code Napoléon qui a permis d’avoir des droits et conserver des droits (si injuste soit-il) sur le territoire.

      Le système monarchique ou la monarchie était alors en retard sur les progressions sociales qui ont été mise en place. Mac Mahon (un monarchiste dans u n système républicain) a été un président français bien après Napoléon, mais la République devenait inévitable, comme dans de nombreux pays en Europe (d’où le plus tard en Europe).

      Je suis désolé que votre raisonnement se limite à des couronnes au niveau des monarchies, sans voir l’aspect républicain (et hélas nationaliste parfois) qui ont émergés. Le code Napoléon a été mise en place en Louisiane, existant bien des années après la vente de la Louisiane aux Etats-Unis. Ce sont des lois qui ont permis aux citoyens d’accéder à plus de droits individuels (et non reliés à un pouvoir monarchique avec des liens familiaux).

      C’est un phénomène républicain irréversible puisque toutes les monarchies ont menés à des Républiques, avec ce type de droits pour les citoyens issus du code Napoléon, qui n’a même pas été abouti puisque le droit de grève datait de la Révolution française, et que la Commune a essayé en vain d’intégrer dans le code civil. Ce sont ses droits qui ont permis l’émergence de plus d’accès aux citoyens dans la société, qui a aussi permis le développement du commerce.

      1. Amsterdam, 31 juillet 2012

        Estimée Cassiopée,

        1. Merci pour votre réaction. Veuillez me pardonner de réagir tellement tard à vos considérations.

        2. Vous m’écrivez d’être désolé de, (dans vos yeux), la limitation de mon raisonnement.

        3. Veuillez me permettre de vous répondre que moi, de ma part, je suis désolé de lire dans vos mots, que des considérations juridiques.

        Votre position me fait penser à un ami ici à Amsterdam, qui vient d’être retraité de l’Université d’Utrecht comme le prof de fac en crimonologie plus bien connu des Pays-Bas, et qui, à la très grande surprise de tout le monde, s’incrivait immédiatement à l’université d’Amsterdam comme novice dans la faculté de droit. Et cela à l’age de 65 ans.

        Pourquoi?

        Parceque mon ami, anthropologue industriel très fameux aux Pays-Bas, et transformé en prof de fac en criminologie pour sa connaissance approfondie dès l’intérieur de la maffia et du traffic des êtres humains (alors, comparable au trajectoire de Paul Jorion), était de plus en plus super-étonné du comportement des juges et des avocats qu’il rencontrait dans son travail.

        Sa conclusion était, et je la partage, que l’observation participative du monde, ‘produit’ une autre représentation de la réalité que la perception de la réalité basée sur l’analyse des lois et des textes écrits.

        4. Votre réaction à mes observations du fonctionnement de la monachie aux Pays-Bas (et sur une base confidentielle je serai disponible pour vous expliquer sur quelle base mes observations ont été obtenu) me paraissent de la même nature.

        Vous avez une image du fonctionnement de la monarchie aux Pays-Bas, basée sur une analyse historique de la pénétration de l’introduction et l’application du Code Napoléon, et maintenant vous suivez simplement ce livre des trains… Vous me donnez l’impression de vraiment penser et croire que la réalité se passe via cette logique.

        5. Je suis désolé Cassiopée, mais la vérité est complètement distincte.

        Vous savez sans doute qu’il y a une grande différence ente ce que les gens disent et ce que les font. Pensez aux études longitudinales fameuse de Jack Douglas: « On the nude beach » (Sur la plage des nudistes).

        Vous savez sans doute aussi, qu’il y a une très grande différence entre la réalité ‘formelle’ et la réalité ‘informelle’.

        Ainsi, je peux vous rapporter que l’accès stratégique (et via des systèmes de cooptation) des membres de la famille royale des Pays-Bas et de ses ami(e)s intimes aux systèmes de pouvoir que nous suivons et analysons ici conjointement avec Paul Jorion et avec François Leclerc est effrayante, et souligne la présence d’une réalité à part (separate reality) tellement bien décrite par Paul Jorion.

        Par exemple: l’inégalité des personnes individuelles devant la loi.

        Et, je vous propose de partir du point de vue que cela correspond à une forme d’apartheid qui n’a rien à voir avec une omni-présence des considérations, préalables et conditions formulées dans le Code Napoléon.

        Malheureusement, mais vrai.

        6. Conclusion: les juristes doivent coopérer avec des experts en sciences sociales et vice versa.

        Bien à vous.

        JL

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